Epidemiological Profile of Treponema pallidum Infection in Blood Donors Candidates at Moba, Tanganyika Province, Democratic Republic of Congo
Bukasa Héman Kabemba1,2,3*, Ebondo Patrick Kasendue3, Muteba André Shiku4,5, Nsomue Gentil Kabingie6, Mposhi Djolin Ngiele3, Tshite John Kitengie3, Kibambe Jérôme Kahenga2,7, Kabiswe Joelle Pungue8
1Section of Nursing Sciences, Higher Institute of Medical Techniques of Kalemie, Kalemie, Democratic Republic of Congo.
2Department of Public Health, Faculty of Health Sciences, University Institute of Congo, Moba, Democratic Republic of Congo.
3Section of Nursing Sciences, Higher Institute of Medical Techniques of Lubao, Lubao, Democratic Republic of Congo.
4Section of Nursing Sciences, Higher Institute of Medical Techniques of Tshofa, Tshofa, Democratic Republic of Congo.
5Section of Nursing Sciences, Higher Institute of Medical Techniques of Kamana, Kamana, Democratic Republic of Congo.
6Department of Internal Medicine, Faculty of Medicine, University of Kabinda, Kabinda, Democratic Republic of Congo.
7Medical Laboratory Service, Katele Health Reference Center of Moba-Port, Moba, Democratic Republic of Congo.
8Department of Public Health, Faculty of Medicine, University of Kalemie, Kalemie, Democratic Republic of Congo.
DOI: 10.4236/oalib.1103420   PDF    HTML   XML   958 Downloads   2,118 Views   Citations

Abstract

In sub-Saharan Africa, sexually transmitted infections (STIs) and transfusiontransmissible infections (TTIs) are a public health problem. Among them, we find the syphilis that the recipient of blood might contract in the absence of serological tests in the donor. The objective of this study was to determine the prevalence and profile of the individual at risk for transmission of Treponema pallidum among blood donation candidates. This is a single-center, retrospective and descriptive cross-sectional study over a period from 2015 to 2016 at the Katele Health Reference Center of Moba-Port in the Democratic Republic of Congo. The use of Rapid Plasma Reagin (RPR) was required for the detection of anti-treponematosis antibodies. The Epi Info 7.1 software was used to analyze the data at the significant threshold of p 0.05. Of 752 blood donors tested, 62.8% were male and the mean age was 30.3 ± 6.9 years with extremes ranging from 18 to 43 years. Family, replacement donors were the most encountered (93.7%). The seroprevalence of the Treponema pallidum infection in blood donation candidates was 5.2%. Age (18 to 30 years) was significantly associated with the risk of transmission of syphilis in the recipient of the blood (OR = 4.4; 95% CI [1.86-10.24]; p-value 0.005). In 0.9% of cases, an association with HIV was encountered. The risk of contracting syphilis after transfusion remains high in our environment. It is mandatory to continue to research the Treponema pallidum in the serum of any blood donor. Education of the population on prevention of sexually transmitted infections and transfusion safety measures (especially during the donor screening phase) should be strengthened.

Share and Cite:

Kabemba, B. , Kasendue, E. , Shiku, M. , Kabingie, N. , Ngiele, M. , Kitengie, T. , Kahenga, K. and Pungue, K. (2017) Epidemiological Profile of Treponema pallidum Infection in Blood Donors Candidates at Moba, Tanganyika Province, Democratic Republic of Congo. Open Access Library Journal, 4, 1-13. doi: 10.4236/oalib.1103420.

1. Introduction

La transfusion sanguine est un acte thérapeutique médical salutaire en médecine moderne, indiquée essentiellement dans la prise en charge des anémies sévères [1] [2] [3] [4] . Elle expose le receveur du sang au risque de transmission des agents infectieux transmissibles par voie sanguine tels que le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), les virus des hépatites B, C, D, E et G, les Trypanosoma cruzi et brucei (T. brucei brucei et T. gambiense), les filaires sanguins, le Cytomégalovirus, le Babesia, le Human T lymphocytes virus (HTLV), le plasmodium, le Treponema pallidum, etc. [2] [4] - [14] . Ces agents infectieux sont responsables d’une grande morbidité et mortalité dans le monde avec des millions de personnes touchés [1] [7] [12] [13] [14] [15] . L’Afrique subsaharienne figure parmi les zones les plus touchés [10] [13] [16] - [20] . Pour prévenir ce risque transfusionnel, l’organisation mondiale de la santé [1] préconise la détection pour tout don de sang d’au moins quatre marqueurs: VIH, VHB, VHC et Treponema pallidum [7] [12] [13] [14] [21] [22] [23] [24] . Dans cette étude, il est uniquement question de la syphilis. La syphilis est une maladie infectieuse strictement humaine causée par le Treponema pallidum. Le Treponema pallidum (bactérie gram négatif de la famille des Spirochetaceae mise en évidence en 1905 par Schaudinn et Hoffmann) peut se transmettre par voie sexuelle (IST), par voie verticale (de la mère à l’enfant pendant la grossesse) et aussi par voie sanguine (suite à la lésion cutanéo-muqueuse accidentelle et pendant la transfusion sanguine) [7] [10] [20] [22] [23] .

La syphilis constitue un problème de santé publique de par sa distribution et ses conséquences (malformations congénitales chez le nouveau-né, atteinte cardiovasculaire, du système nerveux central, des os et de la peau) [1] [18] [20] . Plusieurs millions d’habitants en Afrique subsaharienne, surtout les catégories à fortes activités sexuelles et les polytransfusés, sont exposés au risque de contracter la syphilis [1] .

La séroprévalence de l’infection àTreponema pallidum (syphilis) parmi les donneurs de sang présente des distributions différentes selon les régions et pays. Elle a été de 0.3% en Namibie [16] , 0.8% à 3,0% Inde [4] , 0.57% en Chine [9] , 4.36% en République Centre Africaine [8] , en Tanzanie 12.8% par Todd et all. [25] et 4.7% pour Mecky et all. [26] , au Burkina Faso 1.5% [27] , à Madagascar dans la capitale Antananarivo 7.31% avant 2000 [28] et 1.18% entre 1992 et 2010 [18] , au Kenya 3.8% [29] , 21.5% en Guinée Equatoriale [30] , en Inde 0.8% à 3.0% en 2008 [4] et 0.12% en 2014 [14] , au Cameroun 1.10% à 22.81% à Douala [10] , en Ethiopie 12.8% en 1995 [31] et 0.73% entre 2010 -2014 [20] , Durosoyet Karababa [32] 25.9%, Olandewaju et all. [33] 0.8%, Ghana 7.5% [34] , Mayakiet all. [35] 0.47%. En RDC, 3.7% pour Batina et all. [17] à Kisangani et 0.32% pour Kakisingi et all. [12] à Lubumbashi. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence et le profil à risque de la transmission duTreponema pallidum parmi les candidats aux dons de sang à Moba (RD. Congo).

2. Matériels et Méthodes

2.1. Milieu, Type et Période D’étude

Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective et descriptive transversale qui concerne les donneurs de sang du centre de sante de référence (CSR) Katele de Moba-Port (territoire de Moba, Province du Tanganyika, au Sud-Est de la République Démocratique du Congo). Elle couvre la période de deux ans, soit de 2015 à 2016. En effet, 2015 marque le début de recherche des anticorps anti- Treponema pallidum parmi les donneurs de sang au CSR Katele.

Le CSR Katele est situé dans l’aire de santé de Moba-Port (Population 2017: 25.266 habitants) de la Zone de Santé de Moba. Avec une capacité d’accueil de nonante lits dont cinquante pour le centre de traitement de cholera (CTC), le CSR Katele couvre une population de plus de septante milles habitants, population qui en majorité provient des aires de santé situés le long du lac Tanganyika. Les principales maladies rencontrées, par ordre d’importance à Moba sont: le paludisme, les infections respiratoires aiguës, les diarrhées simples, la dysenterie (surtout dans les zones d’extraction artisanale des minerais), la rougeole, le choléra (allure saisonnière) et les infections sexuellement transmissibles [36] .

2.2. Population D’étude

Cette étude concerne les donneurs de sang. L’échantillon retenu pour ce travail a été exhaustif et systématique. Il concerne les 752 donneurs de sang enregistrés durant la période de notre étude. Les paramètres d’étude ont été l’âge, le sexe, le type de don de sang (bénévole, rémunéré ou familial) et les résultats de la recherche sérologique de l’infection àTreponema pallidum chez les donneurs de sang.

2.3. Tests de Laboratoire

Pour mettre en évidence les anticorps ant-Treponema pallidum, le test rapide de la réagine plasmatique (RPR = Rapid Plasma Reagin) a été utilisé chez tous les donneurs de sang durant la période de notre étude. Le RPR est un test non tréponémique d’agglutination passive des anticorps dirigés contre un antigène cardiolipidique fixé sur le support inerte composé des particules de charbon avec mélangé d’antigènes lipidique [18] [19] [37] . Le test RPR permet de dépister une infection récente et nécessite dans plusieurs situations d’être confirmé par les tests spécifiques tels que le TPHA (Treponema pallidum Hemagglutination Assay), FTA (Fluorescent Treponema Antibody Absorption), TPPA (Treponema pallidum particle Agglutination) et WB (Western-Blot). Dans cette série d’étude, aucune confirmation des résultats positifs aux RPR n’avait été obtenue. Cette confirmation permet d’éviter les faux positifs [18] . Dans plusieurs pays en voie de développement et ressources limités, le coût de l’accessibilité aux tests spécifiques de confirmation pose des sérieux problèmes d’acquisition des techniques de confirmation sérologique des résultats de RPR ou VDRL (Venereal Diseases Research Laboratory) [18] [37] .

2.4. Analyses Statistiques

Les données de cette étude ont été encodées sur le tableur Excel (Microsoft, USA, 2010) et exportés pour le traitement sur le logiciel Epi Info 7.1 (CDC, USA, 2012) [38] . Les résultats ont été présentés sous forme des tableaux et figures comportant les effectifs observés, les fréquences, les proportions et les paramètres de tendance centrale et de dispersion (Moyenne, déviation standard, médiane et extrêmes). Le test de Khi-carré de Pearson, le p-value et le Odd ratio ont été utilisés. Pour tous les tests statistiques, le seuil de signification pour comparer les résultats des variables a été de p ≤ 0.05.

2.5. Considérations Ethiques

Cette étude a été approuvée par le comité d’éthique de l’institut supérieur des techniques médicales de Kalemie en l’absence d’une instance étatique chargée de contrôler les études sur les êtres humains. Les identités de donneurs de sang sélectionnés n’ont pas été divulgues et ne sont pas mentionnés dans cette étude.

3. Résultats

Au cours de notre étude, 752 donneurs de sang ont été colligés dont 402 soit 53.5% avaient un âge compris entre 18 et 30 ans et 350 soit 46.5% étaient compris dans la tranche de 31 à 43 ans (Table 1). L’âge moyen de ces donneurs de sang étaitde 30.3 ± 6.9 ans avec des extrêmes de 18 et 43 ans. La majorité des donneurs de sang étaient du sexe masculin (62.8%). Concernant la catégorie des donneurs de sang, les donneurs familiaux ont été les plus rencontrés.

La séroprévalence de l’infection par le T. pallidum parmi les donneurs de sang a été de 5.2% (n = 39 sur 752 donneurs de sang). Le profil du candidat donneur de sang séropositif aux anticorps anti-Treponema pallidum a été celui dont l’âge moyen était de 27.8 ± 5.3 ans avec les extrêmes allant de 18 à 37 ans, essentiellement du sexe masculin (n = 25; 3,3%) et donneur familial (n = 37; 4.9%) (Table 1).

Table 1. Caractéristiques sociodémographiques (Age et sexe) et types des donneurs de sang Demographic characteristics (Age and Sex) and types of blood donors.

Sd¥: Standard deviation ou déviation standard; DF*: Donneurs Familiaux; DB**: Donneurs bénévoles (=irréguliers et circonstanciels); DR***: Donneurs rémunérés.

A l’analyse des paramètres étudiés (Table 2), aucune association significative n’avait été rencontrée entre le sexe (OR = 1.1 IC 95% [0.50 - 2.37], p-value 0.841), le type ou catégorie de don de sang (OR = 1.3 IC 95% [0.25 - 6.86], p-value 0.742) et la présence du T. pallidum dans le sérum du donneur (sexe masculin 5.3% vs. 5.0% pour le sexe féminin; donneurs familiaux 5.3% vs. 4.3% pour les autres dons).

Par contre, l’âge (OR = 4.4 IC 95% [1.86 - 10.24], p-value 0.005) a été significativement associé à la survenue de l’infection à T. pallidum parmi les donneurs de sang (18 à 30 ans 7.5% vs. 2.6% après trente ans) (Table 2).

Dans cette étude, la co-infection entre le T. pallidum et les autres micro- organismes recherchés en sécurité transfusionnelle a été de 1.1% (n = 8) et comprenait essentiellement l’association VIH + T. pallidum (n = 7; 0.9%) suivi de VHB + T. pallidum 0.1% (n = 1). Aucune co-infection n’avait été rencontrée entre le T. pallidum + VHC (Figure 1).

4. Discussion

La transfusion sanguine reste une intervention médicale pouvant sauver des vies humaines [1] [4] [10] [11] [14] [18] [34] , surtout en cas d’anémies sévères avec signes de décompensation [39] . Malgré ses avantages reconnus dans la littérature médicale et en pratique clinique, le risque de contracter les agents infectieux transmissibles par le sang reste toujours d’actualité pour tout pays. L’organisation mondiale de la santé (OMS) exige aux états membres d’assurer les approvisionnements suffisants en sang et produits sanguins de bonne qualité pour épargner les receveurs de sang des infections transmissibles par la transfusion [1] . Il est conseillé par cette stratégie de sécurité transfusionnelle de

Table 2. Analyse des caractéristiques démographiques et types de donneurs de sang: leur association avec le T. pallidum Analysis of the demographic characteristics and types of blood donors: their association with T. pallidum infection.

DF*: Donneurs Familiaux; DB**: Donneurs bénévoles (=irréguliers et circonstanciels); DR***: Donneurs rémunérés.

Figure 1. Co-infection entre le Treponema pallidum et les autres marqueurs recherchés en sécurité transfusionnelle (n = 752). Co-infection between T. pallidum and others TTIs in blood safety.

tenir compte de l’épidémiologie locale [1] [13] [40] . C’est dans ce cadre que ce travail a été abordé dans notre milieu, caractérisé par des grandes proportions de transfusions sanguines suite aux anémies palustres.

Durant notre étude, il a été noté que le donneur de sang avait un âge moyen de 30.3 ± 6.9 ans avec les extrêmes allant de 18 à 43 ans. La tranche de dix-huit à trente ans a été légèrement la plus touchée (53.5%). Cet âge correspond ou est proche de ce que certains auteurs avaient évoqués [8] [9] [39] [40] [41] [42] [43] . En faites, l’Organisation Mondiale de la santé et le Programme National de Transfusion Sanguine recommandent que le donneur soit un individu majeur (≥18 ans) et au mieux avant 65 ans. Le sexe masculin a été prédominant (62.8%) parmi les donneurs de sang. Cette prédominance des hommes par rapport aux femmes parmi les donneurs de sang a été évoqué dans plusieurs études dans les pays tels que Madagascar, Ethiopie, Burkina Faso, Inde, Chine, République centre Africaine, Namibie, Rwanda, Nigeria et la République Démocratique du Congo [7] [8] [9] [12] [14] [16] [18] [20] [26] [27] [28] [35] [39] [40] [41] [44] . Dans une étude à Kisangani (RDC), Batina et all. [17] avait évoqué la prédominance féminine parmi les donneurs de sang. En effet, l’influence socioculturelle en faveur des hommes est grande dans notre milieu et fait que d’habitude les hommes soient donneurs de sang [24] [39] . Les femmes sont parfois prédisposées à ne pas faire les dons de sang suite à certaines conditions physiologiques comme la grossesse, l’allaitement maternel et les cycles menstruels [18] [39] [41] .

Dans cette série d’étude, les donneurs familiaux de sang ont été les plus rencontrés avec 93.7% suivi des donneurs bénévoles irréguliers circonstanciels (3.9%) et rémunérés ou payant (2.4%). Cette prédominance des donneurs de remplacement familiaux a été rencontrée dans plusieurs études [17] [35] [39] [42] [43] [44] . Aucun cas de donneur de sang bénévole (volontaire) régulier n’avait été enregistré durant la période de notre étude. Cette absence des donneurs bénévoles réguliers témoigne de l’inefficacité des campagnes de conscientisation de la population à la culture des dons bénévoles du sang. Dans cette étude, tous les donneurs de sang étaient à risque [39] .

La persistance des donneurs familiaux peut avoir deux explications dans notre contexte d’étude: d’une part, les habitudes socioculturelles font que les membres de la même famille se fassent plus confiance suite à l’uniformité des origines [24] [44] ; et d’autre part l’incapacité du programme national de transfusion sanguine (PNTS) de mobiliser la population en faveur des dons bénévoles et réguliers du sang. Il faudrait, donc, déployer des efforts d’implication des communautés dans le cadre de la communication pour le changement de comportement (CCC). Le gouvernement doit conjuguer des efforts, à travers le PNTS, pour décourager les dons à risque en faveur des donneurs de sang volontaires et réguliers, reconnus comme à moindre risque dans plusieurs études [1] [39] .

La prévalence de l’infection par le Treponema pallidum (syphilis) parmi les donneurs de sang au CSR Katele de Moba-port a été de 5.2% dans cette série d’étude. Cette grande prévalence de la syphilis parmi les donneurs de sang témoigne de la forte proportion des infections sexuelles transmissibles (IST) dans notre milieu. Dans le territoire de Moba, les IST figurent parmi les six premiers motifs de consultation médicale [36] . Les activités d’extraction artisanale des minerais et les échanges commerciales avec les congolais des autres provinces (produits agricoles et de pêche) et les populations transfrontalières des pays voisins (Tanzanie et Zambie) seraient des éléments contributeurs à ces infections sexuelles transmissibles. Il serait ainsiutile que les autorités politico-administratives (APA) et sanitaires conjuguent des efforts pour freiner la propagation des IST dont le virus d’immunodéficience humaine et la syphilis. Par ailleurs, le territoire de Moba figure parmi les territoires qui présentent des fortes prévalences de l’infection à VIH/SIDA dans la province du Tanganyika. Néanmoins, notre séroprévalence de l’infection par les Treponema pallidum figure dans la fourchette de 0.2% à 22.81% rencontrée en Afrique [7] [10] . Cette prévalence de la syphilis parmi les dons de sang (5.2%) est proche de 4.7% rencontrés en Tanzanie par Mecky et all [26] .

Des fortes prévalences de l’infection à Treponema pallidum ont été signalés par Durosyet Karababa [32] 25.9%, Xie et all. [28] en Guinée Equatoriale 21.51%, Todd et all. [25] 12.8% et au Ghana [34] 7.5%. Certains auteurs avaient évoqués des prévalences plus faibles que le nôtre: Nagaloet all. [27] 1.8% en 2009 à Koudougou au Burkina Faso; Batinaet all. [17] 3.7% de 2003-2004 à Kisangani en RDC; Rakotoniainaet all. [18] 1.18% de 1992 à 2010 au Centre National de Transfusion Sanguine d’Antananarivo à Madagascar; Kakisingi et all. [12] 0.33% en 2015 aux cliniques universitaires de Lubumbashi en RDC; Mavenyenga et all. [16] 0.3% en Namibie ; Sultan Ayeshet all. [45] 0.34% au Yémen ; Olanrewaju et all. [33] 0.8% au Nigéria; Nambeiet all. [8] 4.36% en 2013 à Bangui en République Centre Africaine; en Chine 0.76% à Beijing [21] et 0.57% à Shiyan [9] ; Sharma et all. [14] 0.1% à Gwalior en Inde en dix ans.

Nous osons croire que la disparité entre les différentes régions et pays serait liée à certains facteurs comme le niveau d’organisation du système de santé, l’éducation de la population et la bonne sélection des candidats aux dons de sang.

La co-infection entre le Treponema pallidum et les autres marqueurs recherchés en sécurité transfusionnelle a été de 1.1%. Dans la majorité des cas, la syphilis était associée à l’infection à VIH/SIDA (0.9%). Cette association entre le Treponema pallidum et virus de l’immunodéficience humaine peut témoigner d’une intense activité sexuelle non protégée des donneurs de sang. Ce résultat semble suivre le même rythme que ceux de Xie et all. [28] en Guinée Equatoriale et Meckyet all. en Tanzanie [26] . En ce qui concerne la co-infection VIH + Treponema pallidum, Xie et all. [28] avait évoqué 24.86% alors que Mecky et all. [26] faisait état d’une association significative de 12.1%. Pour Batina et all. [17] en RDC, l’association entre le VIH et le Treponema pallidum a été de 0.4%. Au Nigeria [46] , l’association significative de 5.6% a été établie entre VIH et la Syphilis.

Dans cette série d’étude, l’’âge est associé à la survenue de la syphilis (OR = 4.4 IC 95% [1.86 - 10.24], p-value 0,005). La tranche d’âge de 18 à 30 ans a été significativement la plus touchée que celle de 31 à 43 ans (7.5% vs. 2.6% et p < 0.05). Ce résultat témoigne de la vulnérabilité des jeunes adultes à contracter la syphilis. La syphilis se contractant par les mêmes voies que le VIH et VHB, il est urgence d’intensifier les mesures de lutte en rapport avec ces infections dans tout le territoire de Moba. Le programme national de santé de la reproduction (PNSR) devrait localiser les cibles éventuelles. Par contre, il n’existe pas dans ce travail des différences significatives entre les sexes (hommes 5.3% vs. 5.0% pour les femmes) et les donneurs de sang en ce qui concerne le risque de contracter l’infection àTreponema pallidum.

Toutefois, il est utile d’encourager les dons bénévoles réguliers du sang et la conservation du sang à la banque de sang. La conservation du sang à la banque de sang présenterait dans notre contexte deux avantages majeurs: la possibilité de ne pas être pressé dans la détermination des marqueurs infectieux en cas des urgences et rendre le Treponema pallidum inactif.

En effet, les tréponèmes sont relativement fragiles et sont en particulier sensibles au froid. Une conservation à une température inférieure à 20˚C pendant plus de 72 heures leur fait subir des dommages irréparables de sorte qu’ils ne sont plus infectieux. Ainsi, bien que disposant d’un potentiel infectieux évident, le sang et les produits sanguins conservés à moins de 20˚C présentent un risque très faible de transmission de l’infection en cas de transfusion [1] [47] . Cette pratique aiderait à réduire le risque de contamination suite aux faux négatifs avec les tests RPR, le TPHA étant trop coûteux pour nous [18] .

Les résultats de cette étude témoignent de l’endémicité de la syphilis dans notre milieu et renforcent notre détermination à rechercher le Treponema pallidum dans chaque don de sang. En effet, pour l’OMS [1] , lorsque l’incidence et la prévalence de la syphilis sont importantes dans la population de donneurs et ne peuvent être réduites par des stratégies de sélection des donneurs, on peut envisager d’utiliser pour le dépistage un test non tréponémique (VDRL ou RPR) pour identifier seulement les donneurs à haut risque, à savoir, ceux présentant des preuves d’infection récente.

Le clinicien ne devra pas en outre oublier que la sélection des donneurs en phase pré-prélèvement est un élément clé dans la lutte contre la transmission des infections transmissibles par transfusion (ITT) aux receveurs de sang [8] [9] [20] [28] . Dans plusieurs cas, le modèle d’interrogatoire calqué sur celui de l’occident (population plus instruite) ne donne pas des bons résultats.

5. Conclusion

La syphilis est un problème de santé publique en Afrique subsaharienne. Elle représente 5.2% parmi les donneurs de sang avec une co-infection majoritairement avec le VIH. Il s’avère après analyse que le risque de contracter l’infection àTreponema pallidum (syphilis) après transfusion reste donc élevé dans notre milieu. Il est obligatoire de continuer à rechercher le Treponema pallidum dans le sérum de tout donneur de sang. Le profil du candidat au don de sang à risque est celui d’une personne âgé de 18 à 30 ans (période de forte activité sexuelle), et surtout de sexe masculin. L’éducation de la population sur la prévention contre les IST et les mesures de sécurité transfusionnelle (surtout pendant la phase de sélection de donneurs par l’interrogatoire) devraient être renforcées. La promotion du don bénévole régulier du sang doit figurer parmi les priorités du programme national de transfusion sanguine.

Conflit D’intérêt

Les auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêt. L’étude a été financée par les contributions des auteurs.

Conflicts of Interest

The authors declare no conflicts of interest.

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